​​Trois idées pour que la société française bénéficie à plein de la digitalisation.

Les derniers scenarios de croissance du fonds monétaire international sont assez sombres pour 2017. Dans la zone euro, la croissance s’établira à 1,5 % cette année contre 1,7 % l’an dernier, et 2,0 % en 2015. Le seul moyen de redynamiser nos économies et de contrecarrer ces prévisions est de parier sur l’avenir, et l’avenir, en 2017, est plus que jamais numérique.

Aujourd’hui, les hommes politiques dans toutes les zones économiques mondiales, et plus spécifiquement au sein de la zone euro, se préoccupent plus des symptômes que des causes de cette nouvelle crise en gestation. Pour nombre d’entre eux, au premier rang desquels les populistes, il faut désormais accompagner le repli de la mondialisation et refondre les politiques fiscales vers moins de régulation. Or, les causes du problème sont autres : il s’agit simplement d’un changement de paradigme, l’arrivée d’un nouveau monde, qui connecte objets, personnes, processus et organisations.

Pour le moment, peu de pays ont vraiment fait le choix d’embrasser à plein cette digitalisation qui, nous le croyons, passe par 3 étapes.

  1. Encourager l’écosystème startup
    Les petites structures sont en effet être vectrices d’innovations qui vont s’infuser dans l’écosystème. Pour que cela fonctionne à plein, il faut que les secteurs publics et privés travaillent ensemble pour créer un environnement favorable à l’innovation, et qu’ils acceptent de participer à la destruction de certaines rentes. Cela passe aussi par la facilitation des accès aux financements, avec notamment un environnement fiscal et juridique favorable à l’innovation, et la création d’un environnement financier propice à l’investissement.
  2. Adapter l’éducation au monde numérique
    Le marché du travail se transforme constamment sous l’effet des évolutions technologiques. De ce fait, il convient de former les étudiants aux nouvelles technologies émergentes. Ce qui n’est pas fait. Il en résulte une inévitable tension entre l’offre et la demande. Et ce n’est que le début. On estime que 65 % des enfants qui entrent aujourd’hui à l’école primaire travailleront à leur sortie d’études dans des emplois qui n’existent pas encore.
  3. Créer une infrastructure digitale compétitive
    Si aujourd’hui on comptabilise quelque 12 milliards d’objets connectés, ceux-ci seront 50 milliards en 2020 et 500 milliards en 2030. Il faudra gérer toutes les données créées par ces outils. Des investissements stratégiques dans la fibre, avec la wifisation des villes et des grands axes ferroviaires et routiers, la mise en place de smart cities, peuvent faire la différence.

Trois pistes qu’il faut suivre scrupuleusement pour que notre pays existe dans le monde digitalisé. Il en va de notre compétitivité nationale. Il ne s’agit plus de subir la transformation digitale, mais puisque nous y sommes, de l’accompagner par des politiques publiques qui anticipent les besoins à venir. Il est grand temps que ce sujet s’impose dans le débat présidentiel à venir.

Source : Article sur Les Echos « Le vrai enjeu de la présidentielle de 2017 » du 3 janvier 2017

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